Il est important de se replacer dans le contexte mondial. En effet, nous pouvons harmoniser nos efforts avec les initiatives internationales et participer au changement mondial. Les initiatives de lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées s’appuient sur des objectifs communs primordiaux, à savoir le respect des droits de la personne, l’équité et la durabilité.
Il n’est pas nécessaire que nous mettions tous en branle les mêmes projets pour atteindre des objectifs communs qui profitent à tous et à la planète. En fait, les efforts pour le changement social consistent à déterminer des objectifs mondiaux, à nous les approprier, et à leur donner un sens dans notre foyer et dans notre communauté. En prenant appui sur des expériences et des idées différentes, et en incluant tout le monde dans le processus, nous faisons de la diversité une force.
Les personnes âgées ont les mêmes droits que tout le monde : nous sommes tous nés égaux, et ce principe ne change pas avec l’âge. Or, les droits des personnes âgées sont pour la plupart invisibles dans le droit international.
Les Nations Unies doivent adopter une convention sur les droits des personnes âgées pour consacrer ces droits. Avec une convention et l’aide d’un rapporteur spécial, les gouvernements disposeraient d’un cadre juridique explicite, de directives et de soutien qui leur permettraient de garantir le respect des droits des personnes âgées dans nos sociétés vieillissantes.
De nombreux organismes s’efforcent de mobiliser les militants et d’exhorter les gouvernements à appuyer une convention des Nations Unies pour le droit des personnes âgées.
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par tous les États membres des Nations Unies en 2015 constitue un plan commun pour la paix et la prospérité des populations et de la planète, aujourd’hui et à l’avenir.
Ce Programme se fonde principalement sur les 17 Objectifs de développement durable (ODD), qui constituent un appel urgent à l’action pour tous les pays – développés et en développement – d’adhérer à un partenariat mondial. Ces objectifs reconnaissent que les efforts d’éradication de la pauvreté et des autres privations doivent aller de pair avec des stratégies visant à améliorer la santé et l’éducation, à réduire les inégalités et à stimuler la croissance économique, de même qu’à lutter contre le changement climatique et à préserver nos océans et nos forêts.
Trois de ces objectifs cadrent avec l’initiative Futur Nous et avec la prévention des mauvais traitements contre les personnes âgées :
De nombreuses communautés au Canada s’efforcent d’adapter les ODD à leur contexte local. Comme pour le mouvement « ami des aînés », si votre communauté travaille déjà à la réalisation des ODD, vous pouvez plaider pour l’inclusion explicite de la maltraitance envers les personnes âgées dans les enjeux prioritaires.
La Décennie pour le vieillissement en bonne santé des Nations Unies (2021-2030) est une initiative mondiale de collaboration, s’alignant sur les dix dernières années des Objectifs de développement durable. Dans le cadre de cette initiative, des gouvernements, la société civile, des organismes internationaux, des professionnels, des universitaires, des médias et des entreprises du secteur privé unissent leurs efforts pour améliorer la vie des personnes âgées, de leurs familles et des communautés dans lesquelles elles vivent.
Des changements fondamentaux sont nécessaires pour favoriser un vieillissement en bonne santé et améliorer la vie des personnes âgées, de leurs familles et de leurs communautés; non seulement dans les mesures que nous prenons, mais aussi dans notre façon de penser l’âge et le vieillissement. Deux des quatre objectifs cadrent avec Futur Nous : Environnements favorables aux personnes âgées et lutte contre l’âgisme.
L’OMS a publié le premier Rapport mondial sur l’âgisme en 2021. Ce rapport était assorti de recommandations de mesures à prendre. Retombées collectives potentielles
« Nous devons faire mieux connaître les attitudes et les comportements âgistes et leur accorder une plus grande attention, adopter des stratégies pour les contrer et créer des réponses politiques globales qui favorisent chaque étape de la vie. »
Le travail quotidien de prévention se fait dans les foyers et les communautés. Chacun est soutenu dans ses relations avec les autres, au sein des organismes et dans les différents types de communautés. Les organismes et les communautés sont à leur tour soutenus par les politiques et le financement des gouvernements. Chaque échelon du système social s’aligne sur un engagement commun à l’égard du respect des droits de la personne, de l’équité et de la durabilité.
La présente stratégie propose de construire et de financer une infrastructure de réseaux locaux, régionaux et nationaux qui permettront de faire circuler l’information, les innovations et les idées dans l’ensemble du système. Cette infrastructure établira des liens avec chaque personne. Une stratégie de mobilisation pancanadienne constitue un large cadre pour que nous puissions collaborer et obtenir des retombées collectives. Un changement social à grande échelle est toujours possible. Il faut simplement du temps, un engagement sans faille et la participation de tous les paliers de gouvernement et de la société au sens large.
Futur Nous : Écologie de la prévention
Dans chaque communauté :
Les réseaux de prévention proposent des formations
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