Pour s’impliquer, les gens ont besoin d’une vision assortie d’idées claires sur les différents rôles qu’ils peuvent jouer. Dans cette section, nous allons explorer les divers rôles et façons de participer. Parmi ces rôles, citons :
Nous sommes des citoyens, mais aussi des voisins, des amis, des membres de la famille et des collègues de travail.
Vous pouvez APPRENDRE à reconnaître les signaux d’alarme, à réagir de manière sûre, efficace et solidaire lorsque vous êtes inquiets pour une personne âgée. Renseignez-vous sur l’endroit où trouver des services et de l’aide.
Tout le monde devrait savoir comment RECONNAÎTRE, RÉAGIR ET RÉFÉRER. Selon la théorie du changement social, en enseignant à tout le monde deux ou trois compétences de base pour leur permettre de réagir à un problème complexe lorsqu’ils s’y heurtent dans la vie quotidienne, il est possible de changer fondamentalement le cours des choses.
PERSISTER : Il y a tant de personnes qui se soucient de la sécurité et du bien-être des personnes âgées et qui œuvrent pour une société plus équitable. Les efforts individuels s’inscrivent dans le paysage global des initiatives au Canada et de cette communauté engagée et diversifiée qui s’étend dans tout le pays. Même si vous ne voyez pas de progrès actuellement, mettez l’accent sur ce que vous pouvez faire pour contribuer à la réalisation des objectifs communs. Maintenez le cap. Vous ne faites pas cavalier seul.
INFORMEZ-VOUS : Votre administration municipale considère-t-elle les mauvais traitements contre les personnes âgées comme une priorité?
MOBILISEZ les représentants élus dans votre municipalité. Demandez-leur d’appuyer cette stratégie et d’utiliser leur pouvoir et leur influence pour favoriser la réalisation des objectifs de Futur Nous. Demandez-leur de mettre à contribution leur parti politique. Insistez sur la nécessité de faire un travail de prévention.
ACHARNEZ-VOUS : les élus locaux, de tous les partis et de tous les paliers de gouvernement, doivent agir en faveur de la santé et de la sécurité des personnes âgées.
Demandez du soutien dans votre rôle de citoyen-ambassadeur – joignez vos forces à celles des autres
De nombreux organismes, dans tous les secteurs, s’efforcent déjà d’établir une plus grande équité et se sont donné comme priorité d’éradiquer toute forme de discrimination dans leurs activités, politiques et procédures. L’âgisme et les mauvais traitements contre les personnes âgées devraient également être inclus dans l’éducation, le perfectionnement professionnel et la révision des politiques.
Selon la législation fédérale et régionale, la violence et le harcèlement en milieu de travail sont également des risques professionnels. Les stéréotypes sur les personnes âgées peuvent empêcher la détection des signaux d’alarme du harcèlement, de la violence ou de la discrimination dont le personnel âgé peut être victime. Les employeurs sont tenus de protéger la sécurité de tous les travailleurs.
Le personnel de tous les organismes qui interagissent avec le public devrait être formé pour reconnaître les signaux d’alarme des mauvais traitements contre les personnes âgées et savoir quoi faire lorsqu’il est témoin d’un cas potentiel. Vous pouvez consulter les réseaux nationaux et régionaux de prévention pour connaître les formations offertes.
Politique : Le Credit Union Central of Manitoba (CUCM) a rendu la formation sur l’exploitation financière obligatoire pour tout le personnel.
Pratique : Le Credit Union Central of Manitoba (CUCM) et Prevent Elder Abuse Manitoba (PEAM) ont collaboré pour élaborer un cours en ligne reconnu sur l’exploitation financière des personnes âgées par la famille, les amis ou les soignants. L’Association canadienne des coopératives financières offre cette formation aux coopératives financières partout au Canada sur la plateforme CUSOURCE. Plus de 4000 employés de coopératives financières ont suivi le cours depuis 2014.
Exemple de pratique : Agence de la santé publique du Canada.
Attaquez-vous aux inégalités en adoptant une approche tenant compte des traumatismes et de la violence. L’application des principes de cette approche dans l’ensemble de votre organisme peut permettre de jeter des ponts entre les secteurs de manière à transcender et unifier les disciplines et les mandats, et à améliorer la coordination dans la communauté. L’approche tenant compte des traumatismes et de la violence est une innovation canadienne qui fait fond sur des travaux portant sur les traumatismes réalisés auparavant aux États-Unis.
La recherche fournit les preuves dont nous avons besoin pour orienter les politiques et les actions. Nous avons besoin d’un engagement fort quant à l’exécution de recherches progressives qui tiennent compte des différences entre les genres et qui appliquent une approche intersectionnelle pour répondre aux besoins d’une population diversifiée et vieillissante.
Historiquement, les chercheurs, les professionnels du droit ainsi que les prestataires de services qualifiés sont considérés comme des experts dans le domaine de la recherche sur les mauvais traitements contre les personnes âgées. Ces dernières années, les conceptions conventionnelles de l’expertise se sont élargies pour englober différentes façons d’acquérir des connaissances au sens où toute connaissance relève d’un contexte. Cette compréhension plus large de l’« expertise » comprend les expériences vécues et les diverses expériences professionnelles qui peuvent être prises en compte pour développer, poursuivre et mobiliser la recherche sur la maltraitance envers les personnes âgées.
Les chercheurs peuvent faire progresser les analyses fondées sur le genre et les analyses intersectionnelles pour nous aider à comprendre comment les politiques et les normes sociales créent des disparités entre les groupes de personnes âgées. Une analyse critique approfondie peut nous aider à mieux comprendre l’âgisme en tant que forme de violence systémique qui façonne l’expérience individuelle de la maltraitance envers les personnes âgées dans diverses populations. L’examen des questions structurelles permet de retirer la notion individuelle de la maltraitance et aide à comprendre les causes sous-jacentes et les solutions prometteuses.
Le concept « Ne rien faire à notre sujet sans notre apport » signifie qu’aucune politique ou recherche ne devrait être décidée sans la participation et la direction des parties concernées ou visées par celle-ci. Les chercheurs peuvent faire progresser la recherche dirigée par la communauté et à laquelle la communauté contribue, qui renforce les capacités, qui répond aux besoins de la communauté et qui s’appuie sur les connaissances existantes.
Pour reconnaître l’importance de la diversité des expériences, il faut à la fois mettre à contribution des groupes historiquement sous-représentés dans la recherche, en tant que chercheurs et participants, et appliquer une approche réfléchie et intersectionnelle tout au long des phases de conception et d’analyse de la recherche. La conception des projets doit intégrer une réflexion constante sur la position des participants et sur la manière dont le pouvoir est utilisé et réparti dans le groupe.
Le Projet Accorder une place centrale au leadership autochtone dans la mise en œuvre des ODD (Peterborough, Ontario) présenté dans le Guide pour faire progresser les objectifs de développement durable dans votre communauté de l’Institut Tamarack.
Quelles sont les forces et les lacunes dans la recherche sur les mauvais traitements contre les personnes âgées que la recherche peut prendre comme point de départ et qu’elle devrait étoffer?
La recherche nécessite du financement. L’affectation de ressources à des projets mobilisateurs pour la communauté, intersectoriels et pluriannuels permettra d’améliorer l’état des connaissances ainsi que les efforts de mobilisation des connaissances et d’intervention.
Les mauvais traitements contre les personnes âgées, comme la recherche, ne se situent pas dans l’abstrait. Il est important de tenir compte des préoccupations et des dénominateurs communs et de faire le pont entre les phases du cycle de vie de la recherche.
Les actions à l’intention des communautés sont présentées pour différents types de communautés, y compris les municipalités. D’autres idées à l’intention des gouvernements suivront.
Tout type de communauté peut :
D’ailleurs que signifie communauté? (ssir.org)
«Une communauté ne désigne pas un lieu, un bâtiment ou un organisme, ni un échange d’information sur Internet. Elle est à la fois un sentiment et un ensemble de relations entre les personnes. Les gens forment et veillent au maintien des communautés pour répondre à des besoins communs.
La plupart d’entre nous participent à plusieurs communautés au cours d’une même journée. Les communautés sont souvent situées à l’intérieur d’autres communautés. Par exemple, dans une ville, dans un quartier – une communauté en soi – il peut y avoir des communautés ethniques ou raciales, des communautés rassemblant des personnes d’âges différents et ayant des besoins différents, et des communautés rassemblant des personnes ayant des intérêts économiques communs.
Les communautés forment des institutions – ce que nous considérons habituellement comme de grands organismes et de grands systèmes tels que les écoles, le gouvernement, la foi, l’application de la loi ou le secteur à but non lucratif. Les institutions non officielles des communautés, telles que les réseaux sociaux ou culturels d’aidants et de leaders, sont tout aussi importantes. »
Organisez des dialogues communautaires pour permettre aux gens de se prononcer sur ces questions et de recueillir l’avis collectif. Renseignez-vous sur les différentes manifestations de la maltraitance envers les personnes âgées dans les communautés à faible revenu et à revenu élevé, dans les communautés autochtones et diversifiées, dans les groupes de personnes handicapées, dans les diverses communautés religieuses, dans les communautés rurales et urbaines. Quels sont les besoins particuliers? Quels sont les dénominateurs communs? Comment peut-on éliminer les obstacles à l’accès au soutien? Les communautés ont une profonde connaissance d’elles-mêmes et, lorsqu’elles sont réellement mises à contribution, il est possible de leur donner les moyens d’agir collectivement dans l’intérêt de tous les citoyens.
Le mouvement « ami des aînés » est un excellent exemple de ce qui se fait déjà dans de nombreuses communautés. Il pourrait être élargi et adapté pour inclure les mauvais traitements contre les personnes âgées et accroître le soutien aux personnes âgées qui peuvent être victimes de maltraitance ou de négligence.
Depuis 20 ans, l’Institut Tamarack favorise le changement social à grande échelle par l’engagement communautaire en vue de produire des retombées collectives dans divers dossiers. Bien que l’organisme ne travaille pas (encore) sur l’âgisme à proprement parler, il offre de nombreuses ressources utiles qui peuvent stimuler votre imagination et soutenir les actions recommandées dans cette feuille de route.
Par exemple, l’Institut Tamarack a élaboré un Guide pour les communautés qui souhaitent atteindre les Objectifs de développement durable des Nations unies. Dans de nombreuses régions du Canada, les élus municipaux et les leaders de la société civile utilisent les objectifs de développement durable (ODD) comme cadre pour les priorités locales. Les ODD visent notamment à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre la violence fondée sur le genre et à accroître l’équité.
Reconnaître l’âgisme comme un problème d’équité. Situer l’âgisme dans un contexte plus large. Toutes les personnes, peu importe leur âge, ont droit à un revenu supérieur au seuil de la pauvreté, un logement abordable, à la sécurité alimentaire, à des soins de santé de qualité, à la sécurité et à du soutien, au respect et à la protection de leurs droits de la personne et à une vie sur une planète saine. Tant que nous ne nous attaquerons pas aux inégalités fondamentales en tant que société, nous serons confrontés à l’effet en cascade des traumatismes et de la violence qui résulte de la pauvreté, de la discrimination et du colonialisme persistants.
Nous ne pouvons pas nous permettre de vivre dans une société qui accorde de l’importance seulement à certaines personnes. Ce que nous pensons des autres est à la fois le reflet des valeurs de notre société actuelle, de la communauté dans laquelle nous avons grandi et de la manière dont nous avons assimilé et maintenu ces valeurs. L’équité et le respect inébranlable de la vie doivent nous guider dans tous les aspects des efforts que nous déployons pour un changement social positif. Nous avons besoin que les différents paliers de gouvernement, tant les fonctionnaires que les politiciens, soient des alliés du changement social.
Autres mesures :
L’âgisme, les mauvais traitements et la négligence envers les personnes âgées sont des enjeux non partisans. Tous les membres des partis politiques et les employés des ministères du gouvernement sont des citoyens qui peuvent contribuer à notre avenir collectif.